Que fait-on l'été à Shanghai ?
Que fait-on l’été à Shanghai ?
Ben, on se fait très vite la malle ailleurs. Les taitai partent en France le vendredi soir lorsque les enfants finissent l’écoles et reviennent 2 mois plus tard, soit la veille, soit le jour de la rentrée, soit le lendemain de la rentrée pour les plus rebelles d’entre elles. Elles veulent profiter de leur château dans la Loire jusqu’à la dernière nano-seconde. Et elles ont raison. Ici, il fait 45 degrés ressentis. Mes cheveux sont indomptables à cause d’un taux d’humidité élevé et il n’y a pas un chat dans le coin. Frisée et seule, l’été s’annonce rude à Shanghai.
Mais début juillet, j’ai moi aussi pris la poudre d’escampette. Comme on ne possède pas de loft ou d’hôtel particulier en Suisse, on a décidé de voyager en Asie.
Me voilà de retour de 3 semaines de vacances (dit-elle, la glandue de service qui a 365 jours de vacances par an depuis son arrivée à Shanghai).
Vacances…
Ce mot n’est qu’un lointain souvenir depuis que le mammifère qui est en moi a voulu se reproduire, il y a 6 ans. Je ne suis pas partie en vacances, j’ai juste déplacé ma famille dans un autre pays et j’ai regardé mes enfants s’entre-tuer et me rendre chèvre ailleurs qu’à Shanghai. Faut savoir varier les plaisirs.
Avec mon mari et mes 2 agneaux rôtis sous le bras, nous sommes donc partis en Thailande.
On a juste acheté un vol sec pour Bangkok et ensuite on a laissé place à l’aventure.
Nous somme allés à Kanchanaburi, Khao Lak, Chiang Mai et Krabi. On a pris 4 « vols domestiques » ce qui a interloqué mon fils ainé qui ne comprenait pas pourquoi on ne prenait pas également des « vols sauvages. » Sont mignons ces gosses. Je m’étais promise de placer cette blague pourrie à mon retour, c’est chose faite.
La Thailande est un pays extraordinaire et je n’ai cessé de m’émerveiller devant la gentillesse des Thaïs. Comment est-ce possible d’être habité d’autant de douceur, de bonté et de sourires ? Cette question m’a taraudée tout le long du voyage. Dans une autre vie, je veux être maman thailandaise pour pouvoir moi aussi enfanter des enfants bouddhistes, zen et dociles.
En attendant, pour me venger, je les ai inscrits à un camp d’été anglo-chinois. Oui, je suis une garce. Il y a plein de « summer camps » qui sont organisés à Shanghai. Le prix hebdomadaire de cette plaisanterie équivaut à peu près à une semaine dans un Four Seasons ou au Bristol. Mais quand on aime….. on compte quand même ses sous et on se dit que pour la santé mentale d’une mère vaut mieux s’appauvrir que de passer 10 semaines de vacances estivales avec des fauves.
Et puis, l’été à Shanghai, on déménage aussi. C’est le sport national des expats. En grande sportive que je suis, je vais moi aussi m’adonner à ce plaisir. Il arrive souvent que le propriétaire vende sa maison et oblige le locataire a vidé les lieux. En me baladant sur le site d’une agence immobilière, un jour, complètement par hasard, j’y ai vu que notre belle maison était mise en location pour le mois d’ août 2016. Curieuse façon d’apprendre qu’il faut partir. Mais en Chine tout est bizarre.Oui, la Chine est un pays étrange.
Et rien de plus logique pour illustrer cette dernière phrase que de poster des photos de Thailande.
Puisse la douceur du peuple thai aller au delà de ses frontières et être un modèle pour d’autres contrées…
Je vous souhaite à tous un très bel été !
1ère étape : Kanchanaburi. A 2h de route de Bangkok.
Le parc d'Erawan
Khao Lak
Chiang Mai