Une Suisse à Shanghai ... blog d'une expat en Chine

Une Suisse à Shanghai ... blog d'une expat en Chine

Une femen sommeille en moi

Durant des mois, j’ai lu des milliers d’articles sur Shanghai, sur l’expatriation en général, sur l’épouse de l’expatrié et j’en arrive à la conclusion que je vais souffrir.

Eh oui, si tout va bien je devrais  faire une dépression plus ou moins sévère autour du 1er novembre 2015. Un truc de fille.  Le blues de l’expat que ça s’appelle. Je me réjouis déjà. Dans la mesure où je vais quitter mon job adoré,  vivre au crochet de mon mari, perdre tous mes repères, me retrouver seule parmi 25 millions de chinois, il n’ y a pas de raison que je sois heureuse.

 

J’ai déjà trouvé mon futur psy sur place (francophone qui plus est). Je me demande par contre si les antidépresseurs suisses sont facilement accessibles dans la pharmacie du coin. Au pire, je trouverai bien une bonne âme pour m’en expédier une caisse.

Pour la féministe qui sommeille en moi, tout lâcher pour suivre mon mari à l’autre bout du monde  est une sensation bizarre. Il paraît que je vais devenir une tai-tai. C’est une femme qui a une nounou, un chauffeur, une femme qui n'en rame pas une, qui passe son temps dans les boutiques de luxe et boit des thés avec les autres feignasses du coin. 

 

Dans les perles que j’ai trouvées, je suis tombée sur une association qui regroupe les épouses de diplomates de Shanghai… Si, si… ce n’est pas une blague. Dans un souci d’égalité, mon rêve le plus fou va donc être de réunir, les premiers samedis du mois, les maris des coiffeuses de Shanghai, histoire de tuer le temps.

 

Alors quand je lis ça, il y a une petite voix intérieure qui me demande de rejoindre le groupe des femens exaltées. Mais pas sûre que mon mari apprécie le fait que je montre mes lolos à 25 millions de Shanghaiens. Pour lui faire plaisir, je vais donc me contenir et essayer de faire preuve de militantisme autrement. En commençant par ce blog, tiens. 

 

Ce blog ce sera MOI. Il n’y aura pas de photo de mon mari ou de ma petite famille adorée. De manière tout à fait égocentrique, égoïste et assumée. Pas sûre que je tienne sur le long terme. Mais en ce moment, je me sens terriblement ukrainienne alors  j’ai décidé de me la jouer belle et rebelle (c’est toujours mieux que moche et remoche comme dirait l’autre). 

 

Je compte les jours qui me séparent de me petite dépression et je me réjouis follement de la partager avec vous !



04/10/2015
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